By the ways... A journey with William Eggleston

Publié le par butterflygirl

Si vous ne rejoigniez les bancs des salles de cinéma seulement une fois par an, histoire de voir le blockbuster (US si possible) de l'année, pas besoin de lire la suite…Car d'Outre-atlantique certes, cette réalisation cinématographique oscillerai plutôt entre ovni et chef d'oeuvre.

Road trip à travers les Usa…histoire de voyager le temps d'un film, autour d'un artiste; le photographe William Eggleston…

Brut, sans édulcorant, nous sommes loin d'une énième rétrospective de l'oeuvre d'un artiste en manque de pub. L'amour de la photo, la négation de l'évidence, l'américain Eggleston offre son regard singulier sur notre monde. Et c'est autour de cet artiste et de son monde que Vincent Gérard et Cédric Latp pioche la “matière”: témoignages, interview de la famille, d'amis, d'anciens collègues ou d'individus rencontrer ci où là, le temps d'une seconde, d'une cigarette ou d'une vie.

Photographe incontesté, c'est aussi un amateur de musique…Bach de surcroît, sans doute un de ses modèles, peut-être Son modèle, il est du moins une de ses sources d'inspiration et d'admiration.

Des moments forts:

_ Me rappelant un mélange des interviews farceuses de l'humoriste Raphaël Mezrai et d'une scène de la pièce de théâtre “En toute confiance” à la Comédie des Champs-Elysées, cette interview allemande au chapitre 8…car c'est sans doute à ce moment du film que l'on comprend que plus qu'un photographe, l'homme est bel et bien un artiste.

Mais serait-ce aussi pendant le témoignage de son fils superposé à ce film dit “artistique” de ces enfants gamins réveillés à l'aube afin de capter l'instant présent et réaliser “une oeuvre”.


On peut décrier que ses photos n'ont rien d'exceptionnel, que c'est un homme blasé par la société qui s'est contenté de prendre en photo des “garbages”, des ampoules, des vélos ou des berlines abandonnées… Et finalement, pourquoi pas? Sûr que celui qu'on a baptisé “le père de la photographie couleur” sourirait devant cette critique et se défendrait, ou pas, avec un simple: 'Anyway' Car finalement, pour reprendre les quelques mots de la chanteuse Peggy Lee que l'on entend à la fin du long métrage dans les dernières minutes: “Ce n'est que…” de la photographie,

“It's that all!”


Une oeuvre en 12 chapitres, et des variations musicales composent ce Road Trip entre Menphis, Tennessee, Rome, New York, Arles ou la Nouvelle-Orléans. Un portrait peut être, un documentaire sûrement pas.

By the Ways, est avant tout un film où les acteurs jouent leurs propres rôles, le rôle de leur vie, au sein de celle de sir Eggleston.

... A voir!

Publié dans Pictures

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